Cet essai enlevé raconte huit années d'enquête immobile où, rivé au poste pour Télérama.fr, Samuel Gontier a tenu la chronique souvent édifiante, jamais méchante mais toujours hilarante du tout-venant du petit écran. Journaux, chaînes infos, éditions spéciales, sport, télé-réalité, talk-shows, magazines dits " de société " ... Voici un ensemble impressionnant de pièces à conviction sur la télé " réellement existante " (comme on le disait autrefois du " socialisme " soviétique).Depuis 2008, le journaliste Samuel Gontier s'astreint pour le site Télérama.fr à écrire (presque) chaque jour dans son blog " Ma vie au poste " sur le tout-venant du petit écran : journaux, chaînes infos, éditions spéciales, retransmissions sportives, téléréalité, talk-shows, magazines dits " de société "... Une chronique souvent édifiante, jamais méchante, toujours hilarante. Écrit dans la même veine, ce petit essai enlevé synthétise huit ans d'une rigoureuse enquête où, rivé au poste, Samuel Gontier a réuni un ensemble impressionnant de pièces à conviction. Et le verdict est sans appel : la télé " réellement existante ", celle qui occupe la majorité du temps d'antenne et rassemble les plus larges audiences, est aux antipodes des valeurs de " rigueur dans le traitement de l'information " et de " respect de la dignité de la personne humaine " qu'est censé promouvoir le Conseil supérieur de l'audiovisuel. Simpliste, démagogue et servile, souvent raciste et sexiste, cette télévision dessine un monde effrayant où le culte d'un passé fantasmé voisine avec un scientisme échevelé, où l'on promeut la charité en vilipendant les assistés. Où les faits divers, avec la ritournelle de l'" immense émotion suscitée par ce drame ", servent de tremplin à des discours extrémistes. Où la tyrannie des émotions règne sans pitié, la plus primale, la peur, restant mobilisée comme jamais. Mieux vaut en rire qu'en pleurer. Tel est aussi le message subliminal de ce livre : à l'heure d'Internet, la " machine à formater les esprits " reste toujours puissante, mais un nombre croissant de nos contemporains refuse d'y succomber.
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