De Richard Wagner, ce sont 269 lettres à Minna Wagner, 149 lettres à Mathilde Wesendonck et 35 lettres à Judith Gautier puis 14 lettres de Mathilde Wesendonck à Richard Wagner, 67 lettres de Cosima Wagner à Judith Gautier et 2 lettres de Judith Gautier à Cosima Wagner. Cette correspondance composée de 536 envois foisonnants est enrichie de 3519 notes inédites et inévitables. S'échelonnant de 1842 à 1898, soit sur cinquante-six ans, cette littérature épistolaire ajuste un éclairage, et non des moindres, quant aux tréfonds du compositeur hors normes. Paris, Bordeaux, London, Saint-Pétersbourg, Wien, Berlin, Dresde, Leipzig, Bayreuth, Lucerne, Genova, Venezia, entre autres, au fil des pérégrinations de l'auteur, défilent. C'est toute l'Europe qui caracole sous nos yeux ébahis - ils demeurent -, de tant d'énergie créatrice sans cesse prodiguée par ce musicien unique. Avec sa célèbre encre violette, il s'évertue envers ses belles aimées à ne pas les oublier et à prendre soin d'elles, entièrement dévoué. On saura gré d'apprendre, de même, les complexités parfois douloureuses de la composition musicale, notamment celle de Tristan und Isolde, légendaire bien avant de le devenir.Yves Courmes, Philippe Olivier, Samuel Tastet ne sont plus à présenter. Le premier dirige le Cercle Richard Wagner Nice Rive Droite avec passion et dextérité, ponctuées d'un enthousiasme remarquable. Le second, historien de la musique spécialisé dans l'opéra, se révèle être un incommensurable expert de Richard Wagner. En 1961, alors qu'il avait huit ans, il fut bercé à Bayreuth. Quant au troisième, intrépide éditeur, il publie à cheval sur deux pays, la France et la Roumanie, une littérature hors courants. Sans oublier Maria Mikhaylova, artiste-peintre, dont l'oeil précieux et précis anoblit graphiquement ce premier volume de la collection BRW. Une « tétralogie » oeuvrant pour Une autre tétralogie...
Rédigez votre propre commentaire